- Festival
Underground Japan
Au cœur des années 1960/1970, entre crise économique et agitation sociale, le Japon a vu naître des mouvements artistiques radicaux, à contre-courant des us et coutumes de la société.
Pour survivre, les studios ATG (Art Theater Guild) développent une nouvelle nouvelle économie du cinéma : des réalisateurs de la trempe de Nagisa Oshima (L’Empire des sens) y trouvent refuge et des chefs-d’œuvre comme Les funérailles des roses y voient le jour. Dans les années 70, la Nikkatsu échappe à la fermeture en produisant des films érotiques… influencés par la Nouvelle vague. La dimension sociale et politique affleure dans de nombreux films et les artistes résistants dessinent les contours d’une vie artistique marginale et engagée. Tel un âge d’or qui éclôt sans le savoir.
Le butô, danse avant-gardiste née après Hiroshima, survit alors grâce au Kimpun Show, forme de cabaret excentrique. L’inénarrable Akaji Maro, figure phare du théâtre underground et « disciple » du légendaire Tatsumi Hijikata, ressuscite le genre et livre avec Crazy Camel un spectacle d’un autre monde, à la fois onirique et déjanté. Un événement qui va bouleverser les clichés sur ce pays aux mille contrastes.
Une série de rendez-vous autour de sa venue (stage de danse bûto, rencontre avec Akaji Maro, cinéma underground) offre l’occasion de plonger dans ce Japon underground. Le Cinéma Les Lumières propose des séances de cinéma du 6 au 12 décembre.