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Kahina Mansour
Boxe française - 25 ans
Une boxeuse épanouie
Qu’est-ce qui vous a donné envie de pratiquer la boxe ?
C’est un professeur de l’université de Nanterre qui m’a initiée à la boxe française au cours de la licence de STAPS. J’ai découvert cette discipline sur le tard, à 21 ans ! J’avais déjà pratiqué un sport de combat plus jeune, le taekwondo. Avec la boxe française, que l’on appelle aussi la savate, j’ai trouvé le sport dans lequel je m’accomplis pleinement. Je réussis à m’exprimer et à m’affirmer sur le ring.
Que vous apporte au juste la boxe française ?
Beaucoup de satisfactions, c’est une discipline très technique qui exige énormément de préparation physique et mentale. J’apprends à dépasser mes limites, le pire ennemi en boxe, c’est soi-même. Depuis que je pratique le combat dans les championnats universitaires, j’ai appris la rigueur et la concentration. Je remarque que ces nouvelles compétences me sont utiles dans le cadre de mes études, je me sens plus sereine à l’approche de mes examens.
Quelle image aviez-vous de la boxe avant d’enfiler les gants ?
Mon frère aîné pratiquait la boxe anglaise, avec lui, j’ai regardé des dizaines de fois la saga Rocky. Au cinéma, la représentation du K-O est omniprésente. Le réel est peut-être moins spectaculaire, mais la boxe n’en demeure pas moins passionnante. J’ai la chance d’être dans une famille où une fille peut pratiquer un sport de combat sans être jugée. On ne la perçoit pas comme un « garçon manqué ». D’ailleurs, j’ai le sentiment que les préjugés sur la boxe s’estompent, j’ose croire que les mentalités évoluent. En boxe française, je ne ressens aucune discrimination sexiste.