Marie-Laure Agrapart

Danse - 56 ans

Le corps en mouvement

Selon vous, est-il pertinent de comparer la danse à un sport ?

Je considère que le danseur professionnel est un sportif de haut niveau, puisque son corps est son instrument de travail. La maîtrise du corps impose une discipline de tous les jours. A l’image d’un sportif, le danseur consulte régulièrement un kiné par exemple, il s’impose également une rigueur alimentaire... Les ambitions du danseur ne sont néanmoins pas tout à fait les mêmes que celles du sportif. Un danseur cherche avant tout à susciter des émotions chez le spectateur alors que le sportif est d’abord dans la performance. Mais j’observe que la performance est de plus en plus présente dans la danse. C’est le cas dans la danse hip-hop, mais aussi dans la danse contemporaine où les arts du cirque ont imprégné beaucoup de créations ces dernières années.

Quel parcours avez-vous suivi dans la danse ?

J’ai commencé par la danse classique comme beaucoup de petites filles. Au lycée, je faisais partie d’une classe à horaires aménagés, ce qui me permettait de suivre davantage de cours au Conservatoire à Angers. Après être passée ensuite dans les conservatoires d’arrondissement à Paris, j’ai intégré des compagnies à l’étranger, notamment le ballet de Flandre en Belgique puis une compagnie à Londres. C’est au cours de cette période anglaise que j’ai basculé vers la danse contemporaine qui m’a ouverte vers d’autres chorégraphes, vers d’autres esthétiques. En rentrant en France, je suis devenue chorégraphe. J’ai également décroché des diplômes pour enseigner la danse. Il y a quatre ans, j’ai rejoint le Conservatoire de Nanterre.

Le monde de l’art se tourne vers les Jeux Olympiques, dans le cadre de l’Olympiade culturelle. Allez-vous suivre les J.O. de Paris ?

J’adore regarder les épreuves de natation et d’athlétisme. Quand j’étais gamine, j’étais douée en endurance et en gymnastique et je me souviens que je ne manquais jamais les J.O. tous les quatre ans. En 2024, je suivrais avec un œil attentif la compétition d’escalade puisque ma nièce, Maëlys Agrapart, fera certainement partie de l’équipe de France.