Néhomie Siriki

Athlétisme - 17 ans

Le sprint dans le sang

Dans votre famille, vos proches pratiquent plutôt le foot et le basket. Pourquoi vous êtes-vous tournée vers l’athlétisme ?

C’est l’athlétisme qui est venu à moi. A 12 ans, la course des Golden Blocks parrainée par l’ancien champion Ladji Doucouré a été organisée dans ma rue, dans le secteur des Carriers à Nanterre. Comme j’avais la réputation de courir vite dans mon quartier, les copains m’ont encouragée à participer à cette épreuve de sprint. Et je l’ai remportée, ce qui m’a valu d’être qualifiée pour la finale à Bastille. Ma mère, mon petit-frère et une cousine m’ont accompagnée à Paris, mais malheureusement, je n’ai pas gagné cette finale. Mais depuis, je me suis rattrapée. J’ai à nouveau participé aux Golden blocks et j’ai fini par remporter la finale à Paris en 2022. Dans le but de progresser, surtout techniquement, je me suis inscrite au club de l’ESNAC à Nanterre où je m’entraine à présent trois fois par semaine.

Que vous apportent votre coach et votre club ?

On pourrait croire que l’athlétisme est un sport individuel, mais je ne ferais rien sans le soutien de mon entraineur et de mes camarades d’entrainement. Ce sont eux qui me motivent, qui m’aident à dépasser mes limites lors des compétitions. On forme un groupe, il y a de la solidarité entre nous, chacun poussant l’autre vers le haut. Par exemple, quand je participe à un relais 4x100 mètres, je dois faire équipe avec les trois autres sprinteuses sinon on ne réussira pas à bien passer le témoin. Je m’aperçois aussi que l’athlétisme m’ouvre sur les autres. Moi qui suis timide, je rencontre des compétiteurs que je ne croiserais pas dans mon quartier, le sport élargit mes horizons.

Des horizons qui pourraient vous mener vers une carrière professionnelle dans l’athlétisme ?

Je crois en moi, je peux aller loin. Je ne cache pas mes ambitions, les Jeux Olympiques me font rêver. Les grandes championnes américaines ou l’Ivoirienne Marie-Josée Ta Lou sont des femmes inspirantes, elles me donnent un cap ! Aujourd'hui, j’ai 17 ans, je sais parfaitement que le chemin reste encore long. Ma priorité pour le moment est de gagner ma place aux Championnats de France et de participer à des meetings nationaux.